Contexte de la migration au Niger:

Plusieurs facteurs ont influencé les tendances migratoires au Niger entre 2016 et 2021 :
❖ Etat membre de la CEDEAO
❖ Situation en Lybie
❖ Application des lois sur les migrations en Algérie
❖ Activités économiques informelles dans les mines
❖ Loi relative au trafic illicite de migrants avec pour conséquence la multiplication des routes de contournement.

Source des données utilisées :

Points de Suivi des Flux, Operations Humanitaires de sauvetage à Assamaka, Operations de Recherche et Sauvetage dans la région d’Agadez, Convois Officiels des rapatries nigériens, Assistance dans les centres de transit,

                                                           Evolution des flux (2016-2021)

Concernant les flux sortants observés, on note un chiffre élevé en 2016 par rapport aux autres années avec une tendance à la hausse particulièrement en 2021.
Une baisse des flux entrants est remarquée à partir de 2016. Toutefois, en 2019 et 2021, les flux ont augmenté de manière significative avec environs le double des flux de l’année 2016.
S’agissant des mouvements des flux entrants et sortants observés au nord du Niger, on constate une tendance à la baisse de 2016 à 2021 avec un chiffre global de 1760 740 migrants enregistrés à Séguédine, Madama et Arlit.

Entre 2018 et 2021, une tendance à la hausse des individus entrants et sortants au sud du Niger est observée, avec 1 244 013 migrants enregistrés à Zinder, Maradi, et Tahoua.
On observe une forte augmentation des migrants expulsés de l’Algérie vers le Niger à partir de 2017 pour atteindre un pic en 2019 pour repartir à la baisse jusqu’en 2021.
Pour ce qui est des convois officiels de l’Algérie vers Agadez, on remarque une évolution fluctuante entre 2016 et 2021.

                           Mécanisme de ressources et de réponse aux migrants : réponse de l’OIM

Processus d’assistance aux migrants :

Il consiste à l’enregistrement du migrant au niveau des centres de transit de L’OIM ou il bénéficiera d’un abri, de la nourriture, des soins médicaux, de la protection, d’assistance documentaire, et de formation avant le retour volontaire dans son pays d’origine pour profiter d’un programme de réinsertion. Entre 2016 et 2021, 63 798 migrants ont été assistés dans les centres de transit d’Arlit, Agadez, Dirkou et Niamey avec plus de 7000 cas de protection, et plus de 85 000 consultations médicales.

Retour Assisté Volontaire (RVA) du Niger au pays d’origine :

A partir de 2016, le nombre de retour volontaire a connu une forte hausse particulièrement en 2019 avec 16 378 RVA. Au total on dénombre 62 158 bénéficiaires entre 2016 et 2021.
Malgré la baisse des RVA remarquée en 2020, le Niger a été classé parmi les premiers pays ayant eu recours au Retour Assisté Volontaire dépassant l’Allemagne et la Lybie.

                                                                                            Discussions

A la suite de la présentation les discussions ont tourné autour des points suivants :

- L’impact de la fermeture des frontières suite à la crise politique malienne. La solution qui s’offre est de
négocier des couloirs humanitaires pour pouvoir acheminer les migrants dans leur pays d’origine.
- La différence entre convois officiel et expulsion de l’Algérie vers le Niger. On note que les convois
officiels sont organisés conjointement entre les autorités nigériennes et algériennes avec l’appui de certains partenaires comme l’OIM.

                                                          Définition personne disparue :

« On n’entend par personne portée disparue une personne dont la famille ignore le lieu où elle se trouve,
ou qui, selon des informations fiables, a été portée disparue au regard de la législation nationale, en
rapport avec un conflit armé international ou non international, une situation de violence interne ou de
troubles intérieurs, une catastrophe naturelle ou toute autre situation qui pourrait exiger l’intervention
d’une instance étatique compétente »

                                                        Préoccupations humanitaires :

Rupture des Liens Familiaux

- Les disparus sont des victimes, ainsi sont considérées les familles qu’ils laissent derrière eux.
C’est à la famille de donner sens à cette disparition et à la notifier car ce sont eux qui vivent cette
absence.
- Source d’angoisse avec des conséquences psychologiques et émotionnelles pour la famille –droit
de savoir.

                                                                 Actions CICR

Prévention :

- Renforcement la stratégie de « Rétablissement des Liens Familiaux » entre le mouvement
- Développement des lois nationales en relation des disparitions
- Les tags d’identité aux éléments des forces armées nigériennes

Protection :

Services « RLF » sous forme de Message de Croix Rouge et de Demande de Recherche d’un parent
disparu.
Maintien de Lien Familial avec la CRN: kiosques et antennes dans des gares routières, centre de l’OIM
Documentation des allégations de mauvais traitement (etc) et Rappel aux autorités de leur obligations
vis-à-vis des civils-Migrants

Mécanismes :

- Plaidoyer pour de meilleurs mécanismes (Comité de GDM, BNR).
- Conseils techniques sur la matière de Gestion des Dépouilles Mortelles –Formation.
- Restes/Dépouilles Humaines :
- Formation et renforcement des capacités des services locaux.
- Développement des outils et instructions de référence pour meilleures pratiques de laGDM de la part des non/experts.

A ce niveau, le SP/CCM a informé les participants sur la tenue de la réunion du comité de pilotage du projet
« Appui à la protection des migrants les plus vulnérables » mis en œuvre par le consortium CRS Croix Rouge
Espagnol, sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation à
Tahoua.
L’information sur la revue du pacte mondial sur les migrations sûres ordonnées et régulières qui se tiendra
en 2022 et la réalisation d’un rapport référentiel de la revue nationale du pacte mondial dont la validation
interviendra dans les jours à venir.

MMC/DRC a également partagé l’information sur la collecte de données envisagée sur les besoins des
migrants. Il a à cet effet demander de prendre contact avec le consortium du projet « Appui à la protection
des migrants les plus vulnérables ».
Aux termes des échanges, la rencontre a pris fin aux environs de 11H.